
Entre-Temps… Brusquement, et ensuite
Avec leur entrée dans la période dite post-media ou post-conceptuelle, les artistes se soucient davantage de créer de nouvelles structures narratives pour communiquer leurs histoires, réelles ou imaginaires, comme leurs expériences, petites ou grandes. Le point de départ n’est plus la matière et la technique de la peinture ou de la sculpture traditionnelle, mais un concept, une idée ou une histoire qui sera ensuite matérialisée.
Jusqu’à un certain point, on peut même dire que l’originalité du geste artistique est portée par l’originalité des constructions narratives qui peuvent impliquer des matériaux et des organisations spatiales très divers.
Conscient que le monde est fait d’ histoires et qu’une biennale doit surtout témoigner de son temps, le commissaire, de la Biennale de Lyon 2013, Gunnar B. Kvaran, propose d’explorer les diverses formes de l’art narratif contemporain international en mettant l’accent sur les œuvres d’ artistes qui, non contents de raconter ou de se raconter, s’intéressent à la mise en forme de leurs récits visuels et s’impliquent dans le développement de dispositifs narratifs particuliers comme, par exemple, les américains Matthew Barney et Tavares Strachan, le brésilien Paulo Nazareth, la danoise-norvégienne Ann Lislegaard, le chinois Yang Zhenzhong, ou encore le français David Douard.
Pour la Biennale d’art contemporain de Lyon 2013, Gunnar B. Kvaran, son commissaire, a invité des artistes du monde entier qui travaillent dans le champ narratif et qui expérimentent, à travers leurs oeuvres, les modalités et les mécanismes du récit. L’exposition met ainsi au premier plan l’inventivité dont font preuve les artistes contemporains pour raconter autrement des histoires neuves, en défaisant les codes narratifs mainstream, les mises-en-intrigue prêtes à l’emploi. Parmi eux, deux artistes sud-africaines présenteront leur travail : Dineo Seshee Bopape et Mary Sibande.
Le travail de Dineo Seshee Bopape, artiste sud-africaine née à Polokwane en 1981, interroge les mythes et les réalités de l’identité africaine, mais également le pouvoir des rites et l’interaction entre les objets et la mémoire.
Artiste pluridisciplinaire sud-africaine, née en 1982, Mary Sibande vit et travaille à Johannesburg. Son travail nourrit une réflexion sur les clichés, les stéréotypes, qui fondent et entretiennent, explicitement ou subrepticement, les hiérarchies sociales. Une perspective qui démarre de sa propre existence pour s’étendre à la société humaine dans son ensemble.
Commissaire invité :
Gunnar B. Kvaran
Informations :
Donna KUKAMA http://vimeo.com/43984275
Mary SIBANDE http://www.gallerymomo.com/artists/mary-sibande/images/index/
Biennale de Lyon – 3, rue du Président Edouard Herriot – 69001 Lyon
Plus d’informations sur : www.biennaledelyon.com